Sphère publique européenne et communication démocratique

L'Europe a de nombreux publics nationaux, mais pas de public européen commun. Certes, il y a eu et il y a encore des tentatives de créer un tel public, notamment par la création de médias transnationaux comme la chaîne de télévision ARTE. Mais cela n'a eu qu'un succès limité jusqu'à présent. Mais à quoi est due l'incapacité de l'Europe à mettre sur pied une sphère publique commune, même après plus de 70 ans d'intégration institutionnelle ? Qu'entend-on par « public » dans ce contexte et qui y a accès ?

C'est sur ces questions que se sont penchés 12 jeunes chercheurs d'Allemagne, de France, de Pologne et d'Italie dans le cadre d'un séminaire des 4 nations à la Villa Vigoni. Dans ce travail ils ont été guidés par Hélène Miard-Delacroix, professeure à la Sorbonne Université Paris, Julian Müller, professeur invité à la Leuphana Universität Lüneburg et Bartosz T. Wieliński, rédacteur en chef adjoint du quotidien polonais Gazeta Wyborcza.

Le groupe est arrivé à la conclusion qu'une « sphère publique européenne » est nettement plus complexe qu'on ne le supposait au départ et qu'elle existe dans une mesure plus marquée qu'un coup d'œil rapide sur le paysage médiatique actuel ne le suggère. Il est surtout important que davantage de personnes puissent participer à cette sphère publique et qu'un discours s'y développe qui permettra de contrer la polarisation politique et sociale que l'on observe actuellement en Europe.

Partenaires : Fondation Gerda Henkel ; Villa Vigoni ; VHS Wissen live – Das digitale Wissenschaftsprogramm

Bailleurs de fonds : Ministère fédéral des affaires étrangères