En ce moment important de rentrée politique aussi bien à Bruxelles qu’à Paris, Varsovie et Berlin, Thierry Chopin, Melchior Szczepanik et Linn Selle analysent rétrospectivement les perspectives française, allemande et polonaise sur les élections européennes de 2024, ainsi que leurs conséquences au niveau national et européen.
“Humanity has opened the gates of hell”, stated UN Secretary-General António Guterres at the Climate Ambition Summit in September 2023, emphasising that we are currently on a path of global warming above 2.4°C or even 2.9°C. Despite this, climate action has faced headwinds in recent years, perhaps particularly in Europe. In the face of a context hostile to the structural changes necessary for the transition, which disparities should be urgently tackled? How can a fairer green transition be ensured? And, last but not least, what Franco-German perspectives are there on this issue?
While migration within and immigration to Europe is not a new phenomenon from a historical perspective, global migration movements have decisively shaped and changed the European Union over the last decade. Welcoming and supporting new immigrants in large numbers poses major challenges for local authorities and can become a breeding ground for social tensions. On the other hand, European societies are set to face significant challenges stemming from their ageing populations in the coming 50 years and immigration will likely be required to deal with a working-age population in structural decline. The paper addresses following questions: how is the increasing political influence of far-right parties, both at the national and regional level, impacting migration and diversity policies? How could the debate in society about migration be more constructive and less polarised? What best-practice examples already exist for dealing with cultural diversity in a migration society and with the integration of new immigrants? How can unity in diversity be promoted beyond the scope of laws and regulations at European and national level, as emerging from citizenship and civil participation?
Democracy has been declared dead many times, and yet it is still alive and kicking. On the one hand, global challenges and rapidly changing socio-technological conditions represent a huge opportunity for liberal democracies to keep reinventing themselves. At the same time, they are imposing a heavy burden on the conditions needed for them to thrive. Governing in political systems that primarily base political trust on elections is becoming more cumbersome in a more fragmented and rapidly shifting political landscape. In many countries, citizens feel that they have no impact on politics, which is leading to growing public discontent and high abstention rates. The widespread feeling among citizens that participatory democracy overpromises and underdelivers raises the following question: if negative emotions and affective polarization threaten democracy, can deliberation save it?
Le lancement de la Communauté politique européenne (CPE) en 2022 fut une réponse aux défis historiques et géopolitiques soulevés par l'invasion massive de l'Ukraine par la Russie. Depuis, la CPE a acquis une certaine adhérence dans les capitales européennes mais il reste encore beaucoup à faire pour exploiter pleinement son potentiel. Un engagement concerté et flexible du Triangle de Weimar sur la plateforme de la CPE, conjointement avec les Etats accueillant ces sommets, serait bénéfique pour ces deux formats intergouvernementaux. Il contribuerait à soutenir le multilatéralisme en Europe et fournirait au cadre de la CPE une orientation stratégique renforcée.
Après les hésitations initiales concernant l'initiative inopinée du président Emmanuel Macron, la plupart des dirigeants européens ont apporté leur soutien à la Communauté politique européenne (CPE). Cela a également été le cas pour l'Autriche, qui s'est rapprochée de la CPE dès lors qu’il fut clair que ce format n’était pas une alternative au processus d'élargissement de l'UE.
Il y a cinq ans, la France et l’Allemagne ont signé le traité d’Aix-la-Chapelle. La Fondation Genshagen a mis en place un groupe de travail, qui s'est penché sur la question dans quelle mesure les innovations annoncées avaient été effectivement concrétisées. Cette nouvelle édition des « Genshagener Papiere » présente les résultats de ce groupe de travail.
La Communauté politique européenne (CPE) doit encore faire ses preuves. Ses origines s´ancrent à la fois dans la géopolitique et dans la politique d´intégration. Son objectif n'est pas clair, son bilan est pour le moins mitigé et son avenir dépend de l'engagement politique que les acteurs de l'UE investiront dans le projet. Il s'agit d'un joker ou d'un instrument donnant une certaine flexibilité dans une période de transition.
La présente édition des « Genshagener Papiere » rassemble les cinq articles publiés dans la série de publications en ligne "Enfin ensemble pour l’Europe ? La France et l’Allemagne après les élections" dans un format compact.
La Communauté politique européenne (CPE) reste une cible mouvante en ce qui concerne son objectif, sa structure et ses résultats. Son évolution dépend de l'engagement des États participants à en faire un outil important pour promouvoir la convergence et la coopération sur les questions clés qui divisent le continent. La Pologne a jusqu´à présent adopté une position prudente, la CPE étant principalement considérée comme un instrument permettant d´atténuer l'adhésion de l'Ukraine à l'UE. Toutefois, il existe un certain espoir de revigorer le format de Weimar après les élections législatives polonaises d'octobre 2023, à condition que la France et l'Allemagne impliquent Varsovie sur un pied d'égalité.
Malgré trois sommets et une perception générale positive de ses membres, la plus-value de la Communauté politique européenne continue d´être mise en doute. Les appels se multiplient pour que sa nature et son objectif soient mieux définis. Son positionnement par rapport à l'Union européenne suscite notamment des interrogations. Malgré toutes ces incertitudes, poursuivre sur la voie actuelle est probablement la meilleure option pour l´avenir. Néanmoins, cela signifie pour la CPE qu'elle doit assumer son rôle de laboratoire d'idées capable d'aider ses États membres à définir une vision stratégique commune de leur sécurité future.
While Ukraine’s future accession to the EU seems to be an inevitability, the path towards it is still long – for both Ukraine and the EU. Key questions for the EU agenda are: How should Ukraine’s economy be encouraged and supported, especially in accomplishing compliance -reforms, while simultaneously addressing its wartime needs? What can be done to avoid the trap of delayed accession due to the need for internal reforms in the EU?
While the debates on the internal reforms necessary for EU enlargement have been going on for three decades, Russia’s war against Ukraine, in addition to the conclusions of the Conference on the Future of Europe, recently led the EU, and especially France and Germany, to subject these stakes to a process of intense reconsideration. EU institutions and the member states should strive to approach the various individual measures holistically rather than in isolation – as part of a pooled and coordinated process.
Almost three decades after it was designed to integrate Central and Eastern European countries, the enlargement policy of the European Union (EU) is at a crossroads. Within the EU, there is a broad consensus on the fact that the current enlargement policy is no longer fit for purpose, and yet there is no agreement on the next steps: how fast should the EU proceed with future rounds of enlargement? How should the next waves of accession be sequenced? And crucially, how should enlargement policy be reformed? Considering its past shortcomings and the current challenges that it faces, enlargement policy needs to be fully revamped.